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Centre international de formation à l'enseignement des droits de l'homme et de la paix

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Rapport de la 16e session internationale du CIFEDHOP

 

Genève, du 5 au 11 juillet 1998

Thème
Droits de l’homme et pluralisme culturel le défi d’une éducation démocratique

Table des matières | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13

III. Résumé des interventions

3.3 L'apprentissage du vivre-ensemble: du discours à la réalité

Françoise Lorcerie, chercheure, Centre national de recherche scientifique,

Problématique

L'apprentissage du vivre-ensemble et de la vie démocratique au sein de la communauté éducative est très étroitement associé à la représentation que l'on se fait de la mission de l’école. On peut, à cet égard, situer la dimension socio-politique de l'éducation et de la formation dans deux perspectives contradictoires. La première peut être qualifiée de "gradualiste", celle qui se fonde sur l’idée selon laquelle l’élève est un sujet en devenir. La seconde, par opposition à la première, peut être vue comme "non gradualiste". Dans le premier cas, la mise en œuvre des droits est réservée "pour plus tard", supposant ainsi l'idée selon laquelle l'enfant n'est pas prêt à être sujet de droit. Dans le second cas, on estime que ce même enfant est, au contraire, titulaire de droits et, par conséquent, soumis à des obligations vis-à-vis les autres. C'est la construction de la réciprocité.

Enjeux

Eu égard aux deux perspectives évoquées ci haut et, d'un même souffle, sous l’angle, cette fois, des droits de l’homme, quel est le but que devrait poursuivre un "maître juste" ? Tout en se gardant bien de tenir à ce sujet un discours réducteur, il paraît que le "non gradualiste", bien que préparant l’élève pour l'avenir, reconnaît cependant que ce même élève est "déjà" capable de revendiquer ses droits et d'assumer ses obligations. Cette position n'est pas que théorique; elle tire aussi sa légitimité de l'expérience de la relation à l'Autre, celle de la parole libérée, de l'expérience de conflits et d'apprivoisement des divergences. Ce faisant, l’enfant développe sa capacité de dialoguer et, partant, son rapport à la différence, parvenant ainsi, progressivement, à harmoniser sa singularité à son rapport au monde.

Questionnements

La réunion d'un certain nombre de conditions paraît nécessaire pour mettre en pratique une pédagogie de la coopération. Des obstacles, facilement repérables, paraissent, du moins au départ, interroger la faisabilité d’une telle entreprise. Notons, au passage, les classes aux effectifs surchargés, l'indifférence de l’entourage, la non-participation des parents ainsi que l'influence non négligeable dans l'école du "curriculum caché" qui fait que l'on dit le contraire de ce que l'on fait et que l'on fait le contraire de ce que l'on affirme.

Pistes

Renforcement de la communauté éducative de proximité. Intégration des parents au projet éducatif de l’école. Imputabilité des formateurs. Prise de parole. Atténuation les différences au profit d'une culture de l'universel.

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