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Centre international de formation à l'enseignement des droits de l'homme et de la paix

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Rapport de la 16e session internationale du CIFEDHOP

 

Genève, du 5 au 11 juillet 1998

Thème
Droits de l’homme et pluralisme culturel le défi d’une éducation démocratique

Table des matières | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13

III. Résumé des interventions

3.1 La revendication identitaire et le débat démocratique

Wole Soyinka, prix Nobel de littérature 1986

Né en 1931 à Abeokuta, au Nigéria, Wole Soyinka est connu comme dramaturge, romancier et poète et aussi comme militant des droits de l'homme. Emprisonné de 1967 à 1969 pour avoir appelé à un cessez-le-feu lors de la guerre civile nigériane, jugé par contumace et accusé de haute trahison, l'intellectuel engagé continue encore aujourd'hui son combat. En dépit des menaces proférées contre sa personne, il continue de lutter pour le rétablissement de la démocratie dans son pays. Homme exilé, Wole Soyinka vit actuellement aux États-Unis.

Homme engagé, adversaire acharné de l'oppression que subissent les minorités culturelles dans son pays, Wole Soyinka estime que la mise au ban du racisme et l'éradication des inégalités entre les êtres humains ainsi que des structures qui les supportent constituent les grands défis de notre temps. Cet affront à la condition humaine, souligne-t-il, ne saurait se prolonger dans la conscience du vingt-et-unième siècle. Les peuples, aux multiples appartenances, ont tous le droit à la démocratie et à la paix, affirme-t-il.

Le monde moderne dit "civilisé" aurait tout intérêt à faire son examen de conscience, laisse entendre Soyinka. Les petites communautés hâtivement qualifiée de "primitives" n'auraient rien à envier à nos sociétés "développées" si on considère les massacres, les tueries dont ces dernières ont été à la fois les acteurs et les témoins au cours de ce siècle: bombardements de populations civiles, mines anti-personnel, violence urbaine meurtrière, etc. Où est le sens de l'éthique dans ce scénario, cette culture martiale? - se demande le récipiendaire du prix Nobel.

Les séquelles du colonialisme constituent une autre manifestation de la négation de la "différence" culturelle et un refus d'apprendre de l'Autre. Le modèle imposé de développement a éradiqué la vie culturelle de bon nombre de populations africaines dont le peuple Ogoni, chassé de ses terres. Luttant contre les exactions du régime nigérian en place, ce peuple a fait entendre sa voix auprès des Nations Unies qui ont reconnu la justesse de leur cause.

À la veille du prochain millénaire, des concepts évoquant de nouveaux modes de comportement humain tendent à s'imposer tant au plan individuel que collectif, fait observer Wole Soyinka. Ainsi en est-il, par exemple, de ce soi-disant "village global". Peut-être que cette expression est légitime, valable, bien que le sens reste nébuleux, fait-il observer. Quoiqu'il en soit, il n'en demeura pas moins que le village global devra tirer ses racines dans chacune des communautés humaines de manière à ce que les richesses culturelles de chacun soient préservées au sein de cette globalité en gestation, de conclure Wole Soyinka.

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