Centre international de formation à l'enseignement des droits de l'homme et de la paix
Table ronde : diversité et complémentarité des approches sectorielles
L’éducation primaire et secondaire
Marrakech, 16 et 17 juillet 2009
La nécessité d’un suivi par le choix d’indicateurs pertinents
Il importe de construire des indicateurs efficaces de l’éducation aux droits de l’homme permettant de contrôler l'acquittement par les États de leurs obligations. Des indicateurs d'ordre quantitatif, certes, mais aussi qualitatifs qui permettent d'évaluer les niveaux de compétences acquises, le niveau de formation des enseignants et les valeurs de l'éducation par rapport à celles qui sont affirmées dans les instruments internationaux traitant du droit à l'éducation.
En s’inspirant des travaux de la regrettée Katarina Tomasevsky, ex-Rapporteuse spéciale de l'ONU sur le droit à l'éducation, l’on devrait examiner attentivement son choix d’indicateurs qui, on peut le penser, s’appliquerait très bien à l’évaluation de l’éducation aux droits de l’homme : l'accessibilité, l'acceptabilité et l'adaptabilité ainsi que la redevabilité.
- L'accessibilité est liée au principe de non-discrimination, notamment sur le plan de la condition socio-économique des apprenants, de l'égalité des filles et des garçons, des structures d'accueil suffisantes en nombre ainsi que des coûts de l'éducation.
- L'acceptabilité se traduit par des approches et des contenus de l'enseignement pertinents en phase avec l’EDH. • L'adaptabilité est le critère qui pose que l'enseignement doit être suffisamment souple de manière à pouvoir s'adapter aux besoins des sociétés en mutation, tout en répondant au meilleur intérêt de l'enfant.
- La redevabilité pose que les gouvernements, les institutions et les personnels chargés de l’EDH ont des comptes à rendre de leurs actions en matière de promotion et de réalisation de l’EDH.
Dans cet esprit, il conviendrait, en vue d’assurer un suivi conséquent, indépendant et non partisan de l’EDH, de créer un dispositif de veille permettant de documenter et d’évaluer périodiquement la situation de l’EDH dans le monde. On pourrait à cet égard s’inspirer de travaux d’ONG qui assurent un « monitoring » efficace et compétent de la situation des droits de l’homme dans le monde.
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