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Centre international de formation à l'enseignement des droits de l'homme et de la paix

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Table ronde : diversité et complémentarité des approches sectorielles
L’éducation primaire et secondaire

Marrakech, 16 et 17 juillet 2009

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Des choix pédagogiques

Des choix pédagogiques Je dirais d’abord que même si l’éducation aux droits de l’homme ne bénéficie pas de toute l’attention que l’on devrait lui accorder, le contexte est favorable à sa pratique en raison de cette prise de conscience à l’endroit d’une éducation générale reposant sur la formation de l’esprit critique et sur des introductions à des problématiques contemporaines portant, entre autres, sur le rôle des médias, sur l’éducation à la citoyenneté, etc. Cette position de principe prometteuse ne saurait à elle seule pouvoir disposer des conditions favorables à son application. Celle-ci induit inévitablement, au-delà d’un simple énoncé d’intention, un retour sur un état des lieux des valeurs de l’École. En voici des exemples.

À l’école, il faut apprendre à gérer les conflits de manière pacifique. Les conflits naissent de la relation problématique avec l’Autre où sont induits par des politiques qui suscitent l’opposition, la contestation, voire la violence. Sans ligne de conduite inspirée des droits del’homme, les solutions aux conflits sont souvent teintées d’arbitraire et participent de rapports de force non résolus. L’école devient alors une zone de non-droit. Une pédagogie de la vexation, de la confrontation ou de la punition en tant qu’ingrédient de la formation ne prête certes pas à l’éducation aux droits.

Une autre question concerne les rapports que nous entretenons aux matières scolaires. Les contenus qui y sont exposés sont le résultat de sélections fondées sur l’idée de ce qui est le plus important à enseigner, à retenir pour diverses raisons, notamment d’ordre scientifique, culturel et social. Mais il y a certains domaines qui, nonobstant l’appareil de validation mis en place pour en assurer la véracité des contenus, prêtent davantage que d’autres à interprétation et peuvent être sujets à caution, comme c’est le cas, par exemple, dans des pays où l’enseignement officiel de l’histoire – où la frontière entre savoirs et croyances est souvent poreuse - se présente comme une entreprise d’alphabétisation nationaliste ou d’embrigadement idéologique, malgré le fait que «Tout individu a le droit de connaître son passé ainsi que le droit de le désavouer», comme l’affirmait le Conseil de l’Europe, en 1996.

Ce dont il faut par ailleurs se réjouir, c’est de constater que déjà depuis plusieurs années, une documentation pédagogique sur les droits est en plein développement. Cette documentation constitue dans plusieurs cas d’ailleurs la seule porte d’entrée de l’éducation aux droits tant aux plans des valeurs, des pratiques ou des contenus qui y sont proposés. Plusieurs travaux réalisés par des OIG ou des ONG sont disponibles sur des sites Internet ou distribués gratuitement, quoiqu’en nombre insuffisant souvent, par les organisations qui les ont financés ou qui en sont directement les auteurs. Il est clair, à mes yeux, qu’une bonne partie de cette abondante documentation peut servir de base à la rédaction de projets de contenus de programme d’éducation aux droits de l’homme pour y être par la suite intégrés dans le curriculum. L’expertise existe et peut être également profitable à la formation des formateurs.

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