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Centre international de formation à l'enseignement des droits de l'homme et de la paix

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Dossiers du CIFEDHOP : le droit à l'éducation

Le droit à l'éducation : quelques repères pour une mise en contexte par Jean Hénaire

Table des matières

Présentation
Constats
Principales composantes du droit à l’éducation
Quelques éléments de problématiques
Quelques exemples d’expériences prometteuses
Conclusion : l’éducation, bien commun de l’humanité ?

V. Quelques exemples d’expériences prometteuses

Ci-après quelques exemples d’initiatives qui concourent à assurer le droit à l’éducation. Il y est question d’accès à l’éducation comme de la recherche de la qualité de l’enseignement. Ces exemples révèlent l’importance de la contribution des ONG, des formateurs et des institutions d’enseignement à la réalisation du droit à l’éducation.

Gouvernement des élèves au Costa Rica (extraits)

Les écoles du Costa Rica procèdent chaque année à l’élection d’un Gouvernement d’élèves. La procédure est semblable à celle des élections nationales : nomination d’un tribunal d’élections, débats, vote secret, etc. Cette formule familiarise les enfants avec le fonctionnement de l’un des outils de la démocratie : faire entendre la voix du plus grand nombre et assurer une représentation équilibrée de toutes les sensibilités.

Tiré de : «L’éducation à la compréhension internationale. Une idée qui fait son chemin». Préparé par Lucie-Mami Noor Nkaké pour le compte du Bureau international de l’éducation, 1998, p.34. Téléchargeable au format PDF http://www.portail-eip.org/publications/lucie.pdf
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En Australie : enseigner aux enseignants (extraits)

En 1992, la Faculté de pédagogie de l’Université de Sydney a lancé un projet pour élaborer un échantillonnage de documents de référence pour les écoles normales qui préparent les élèves à enseigner l’histoire, la culture et les questions relatives aux indigènes d’Australie dans le programme scolaire. Traditionnellement, les sociétés et les cultures des peuples indigènes en Australie ont été largement ignorées ou déformées dans les programmes scolaires, ce qui a favorisé et perpétué des attitudes racistes endémiques envers les aborigènes et les insulaires du détroit de Torres. Enseigner aux enseignants est une tentative visant à rétablir l’équilibre dans un programme dominé par la culture prédominante, en dotant les enseignants des compétences nécessaires à la compréhension et à l’enseignement efficace de l’étude des peuplades indigènes australiennes.

Tiré de : «Apprendre à vivre ensemble grâce à l’enseignement de l’histoire et de la géographie», (BIE, Information et innovation, juin 1998, no 95, p. 3) Internet : http://www.ibe.unesco.org/

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Amérique latine et Caraïbes : hausser le taux d’accès (extraits)

Les taux élevés d'abandon et de redoublement à l'école primaire sont un grave problème. Un quart des enfants qui commencent l'école primaire abandonnent avant d'atteindre la cinquième année. La Bolivie, la Colombie, El Salvador, Haïti, le Nicaragua et la République dominicaine enregistrent les taux d'abandon les plus élevés - 40% ou plus. Dans près de la moitié des 21 pays qui disposent de données, 10% ou plus des écoliers redoublent une classe primaire. Le Brésil et le Guatemala ont les taux de redoublement les plus élevés, tous deux supérieurs à 15%. Néanmoins, le taux d'alphabétisme des adultes de la région est de 87%, le plus élevé du monde en développement.

Progrès et innovations: Les taux de scolarisation primaire sont passés de moins de 60% en 1960 à 90%, et la région a la proportion la plus élevée d'enseignants par habitant dans le monde en développement. Escuela Nueva en Colombie est devenue un modèle pour un enseignement souple et à assise communautaire: le Guatemala a créé un millier d'écoles communautaires en 1997; le Brésil, le Paraguay et le Pérou lancent des initiatives semblables.

Tiré de : Unicef, «La situation des enfants dans le monde», 1999. Internet:
http://www.unicef.org/french/apublic/index.htm

Sénégal : Club des droits de l’enfant (extraits)

L’école de Ndatte Yalla de Saint-Louis a ouvert un club des droits de l’enfant, dont le but est de diffuser tous les droits de l’homme et de les rendre concrets dans la vie quotidienne. Le jeu de la ronde des enfants et le jeu du baobab favorisent la mise en valeur des droits et des responsabilités, stigmatisent les formes de violation, fustigent le racisme et exhortent à la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Ces activités sont enrichies par la correspondance interscolaire, la caisse de solidarité et la bibliothèque scolaire.

Tiré de : «L’éducation à la compréhension internationale. Une idée qui fait son chemin». Préparé par Lucie-Mami Noor Nkaké pour le compte du Bureau international de l’éducation, 1998, p.36. En ligne sur le site http://www.portail-eip.org/publications/lucie.pdf

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Pour que les filles aillent plus loin en Afrique (extraits)

Souhaitant passionnément faire quelque chose pour l'éducation des filles en Afrique, 60 femmes visionnaires et influentes - ministres de l'éducation en exercice ou non, vice-recteurs d'université et spécialistes de l'éducation - ont créé le FAWE (Forum for African Women Educationalists: Forum des femmes africaines spécialistes de l'éducation).

Pour le Forum, aucun problème n'est insoluble, pas même celui du financement. «Nous ne voulons jamais entendre invoquer le manque de ressources comme excuse pour ne pas assurer l'éducation pour tous», explique Mme Gachukia. «L'Afrique dispose des ressources, internes et externes, requises. Ce dont elle a besoin, c'est de les gérer correctement pour le bénéfice de chacun.»

Avec 26 membres associés, y compris des adhérents masculins, ministres de l'éducation ou décideurs de haut niveau, et 31 filiales dans toutes les régions de l'Afrique subsaharienne, le Forum s'emploie depuis 1992 à promouvoir l'éducation pour tous, particulièrement pour les filles, par des activités de plaidoyer, des mesures concrètes et des réformes politiques.

En 1994, citant les conclusions de ses propres recherches, le FAWE a réussi à faire pression sur les ministres de l'éducation dans plusieurs pays africains pour qu'ils modifient les politiques qui empêchaient les adolescentes enceintes d'aller à l'école. «Notre message affirmait que l'éducation est le droit de tout enfant», précise Mme Gachukia, «même d'une jeune fille qui attend un bébé, et ce n'est pas le privilège de celles qui ne sont pas enceintes.»

Tiré de : Unicef, «La situation des enfants dans le monde», 1999.

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En Inde: aider les pauvres à choisir l'école (extraits)

Dans l'Andhra Pradesh, cinquième Etat de l'Inde par sa superficie, 75 villages n'emploient plus de main-d'oeuvre enfantine et leurs enfants sont tous scolarisés, en grande partie grâce à l'action menée ces dernières années par la Fondation M. Venkatarangaiya (MVF). Depuis son lancement il y a sept ans, le programme a été guidé par deux objectifs: aucun enfant ne doit occuper un emploi salarié; tous doivent aller à l'école.

Le programme MVF a débuté en 1991 dans cinq villages par la scolarisation de 16 enfants, uniquement des filles. En 1998, plus de 80 000 filles et garçons, de 5 à 14 ans, dans 500 villages, étaient scolarisés par la MVF dans les écoles publiques des zones rurales du district de Ranga Reddy. «Tout d'abord, il faut persuader la communauté qu'aucun enfant ne doit travailler», explique Shanta Sinha, porte-parole de la Fondation et professeur de sciences politiques à l'université d'Hyderabad. «C'est en soi une tâche rendue extrêmement difficile par un formidable conflit d'intérêts: les parents perdent un revenu d'appoint et l'employeur une main-d'oeuvre bon marché. Cette mesure se traduit pour l'enseignant par une forte augmentation du nombre d'enfants dont il doit s'occuper et pour l'ensemble de la communauté par des responsabilités supplémentaires.»

Comment explique-t-on cette réussite? «L'idée de la Fondation», remarque le professeur Sinha, «est que dans de nombreux cas, les enfants ont été mis au travail parce qu'ils n'allaient pas à l'école, et non pas le contraire.» Les expériences de la MVF réfutent clairement la théorie dominante selon laquelle c'est la nécessité économique qui force les parents pauvres à choisir pour leurs enfants le travail et non l'école. Les familles pauvres de l'Andhra Pradesh, quand elles en ont la possibilité, et si on les y encourage, retirent volontiers leurs enfants du travail pour les inscrire à l'école.

Tiré de : Unicef, «La situation des enfants dans le monde», 1999.

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