La partie « Examen périodique universel »
Avec certains des négociateurs qui ont élaboré cette procédure, une première approche de l’EPU permettra de se familiariser avec cette innovation. La manière dont les Etats décideront de préparer leur rapport et de le présenter aux autres Etats, lors de la séance du Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme, sera déterminante. D’où l’importance de questionner les Etats sur leurs projets et sur la méthode de participation qu’ils envisagent.
Après la participation à l’élaboration du rapport de l’Etat et l’envoi d’informations directement au Haut-Commissariat, il n’y a plus de possibilités de contribuer à la discussion, avant la dernière discussion concernant l’adoption des conclusions et recommandations par le Conseil. C’est le Haut-Commissariat qui transmettra les informations des autres sources que celles provenant de l’Etat et des Nations Unies. Tout un apprentissage sera nécessaire pour gérer le flux d’informations qui sera dirigé vers le Haut-Commissariat et pour mettre en évidence l’information pertinente, sur laquelle il faudra faire le point.
Sur ces bases, les acteurs de la société civile et de l’éducation auront à développer leur stratégie de participation, depuis l’échelon national jusqu’aux débats du Conseil, à établir leurs propres méthodes de discussion et de définition des priorités pour cet examen. Les informations à transmettre, leur forme, leur cible seront à préciser. Les échanges et les comparaisons entre les expériences acquises sur le terrain et auprès des institutions seront précieux. Le suivi de l’EPU devra être privilégié.
Le rôle spécifique des milieux éducatifs sera à mettre en évidence. Il viendra s’ajouter à celui des organisations de défense et de promotion des droits de l’homme, en élargissant la base de la participation au rapport national et en facilitant la compréhension et le suivi du message que les Etats membres du Conseil transmettront au terme de leur examen.
Même si les situations nationales, voire intra-nationales, vont beaucoup varier, des orientations, des conseils et des retours d’expériences seront précieux pour améliorer les préparations à l’EPU, tant du côté des sociétés civiles, des milieux éducatifs que des Etat eux-mêmes.