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Centre international de formation à l'enseignement des droits de l'homme et de la paix

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Rapport de la 19e session internationale du CIFEDHOP

Genève, du du 8 au 14 juillet 2001

Thème
Le dialogue des cultures
L’éducation aux droits de l’homme contre le racisme et pour l’apprentissage du vivre ensemble

Programme / Conférences en ligne

Table des matières | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

V. THEMES ABORDES LORS DE LA SESSION

5.1. Débat inaugural : le dialogue des cultures et la lutte contre le racisme

Sous la présidence de Jean Hénaire, Directeur des publications du CIFEDHOP.
Intervenants : M. Peter N. Prove, Secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale
et M. Camille Kuyu, Professeur, Université Paris 1, Sorbonne.

Le thème de ce débat renvoie à la recherche d’une commune humanité. Question centrale, s’il en est une, qui mérite d’être reposée d’emblée en cette année internationale du dialogue des civilisations. La construction d’un esprit de conciliation, d’une écoute attentive, d’un consentement à l’Autre prend désormais une dimension particulière dans un monde à mobilité géographique accrue et aux communications sans frontières et où, par ailleurs, persistent des inégalités de toutes sortes et émergent des valeurs refuges témoignant du repli sur soi et du rejet de la différence. Mais nous ne sommes plus à l’époque des réductions simplistes opposant le barbare au civilisé. L’Autre n’est plus " une bête sans âme " ou du moins il ne devrait plus être perçu comme tel. Depuis que cet Autre a appris à affirmer son identité et que le monde constitue désormais un vaste ensemble multiculturel, la recherche de comportements permettant de vivre ensemble dans le dialogue participe d’une nécessité contemporaine majeure.

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5.2. L’éducation interculturelle à l’école

Intervenante : Françoise Lorcerie

Cette éducation appelle à une réflexion sur les fondements de l’identité. Ceux-ci peuvent être de l’ordre des croyances, telle l’appartenance ethnique ou la nation qui cimente ses membres par la construction d’une histoire et d’une culture communes, d’un territoire exclusif. Croyances ainsi liées à l’organisation sociale et politique. L’identité de masse peut elle-même être le produit d’une exploitation politique des émotions collectives.
D’autre part, on peut observer une tension persistante entre la valorisation de son propre groupe d’appartenance et la quête de valeurs universelles. En d’autres mots, l’affirmation de sa distinction peut-elle être conciliable avec la recherche de buts communs qui transcendent l’appartenance ethnique ? On peut soulever cette question dans le cadre du rapport à la norme et de la stigmatisation des différences. On peut aussi voir dans le rapport de domination symbolique que peut exercer un groupe sur un autre différentes stratégies qui peuvent avoir des effets opposés : dévalorisation ou valorisation, assimilation ou différenciation.

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5.3. La construction de la règle à l’école

Intervenant : Bernard Defrance

Une réflexion sur la construction de la règle invite à poser quelques principes de droit à appliquer à l’école : 1) la loi est la même pour tous ; 2) toute infraction mérite punition et réparation ; 3) la loi oblige à distinguer dans l’échelle de gravité des punitions selon que l’auteur de l’infraction est majeur ou mineur ; 4) nul n’est censé ignorer la loi, quoique seulement à partir de la majorité civique ; 5) nul ne peut se faire justice à lui-même ; 6) nul ne peut être mis en cause pour un comportement qui ne porte tort qu’à lui-même ; 7) nul ne peut être juge et partie ; 8) le citoyen obéit à la loi parce qu’il la fait avec les autres citoyens ; 9) l’interdit de la violence ne se discute pas démocratiquement puisqu’il permet la discussion démocratique ; 10) l’usage de la force n’est légitime que dans deux cas : l’urgence, c’est-à-dire la légitime défense ou l’assistance à personne en danger, et après épuisement de toutes les voies de recours pour rétablir le droit.

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5.4. Atelier pédagogique : approche concertée du vivre ensemble par l’école, la famille et la société civile.

Personne-ressource : Véronique Truchot

La participation des parents et de l'école au dialogue ainsi qu’à des actions concertées contribue à affronter les problèmes issus de tensions interculturelles. Les parents représentent un immense bassin de ressources qui ne demandent qu'à être développées et exploitées dans l'intérêt des enfants. De plus, bon nombre d'organismes communautaires sont souvent prêts à engager leurs ressources dans une démarche collective avec l'école. Les nombreux exemples de collaboration entre ces différents pôles éducatifs démontrent qu'une approche proactive et concertée représente l'élément essentiel de toute démarche de prévention, de lutte contre l'exclusion et d’intégration socioculturelle.
Ce type d'approche permet de trouver des solutions adaptées au milieu local pour répondre aux problèmes rencontrés et influe significativement sur les chances de réussite scolaire et sociale des enfants. D'ailleurs, les approches qui accordent une large place aux relations entre l'école, les familles et la communauté sont préconisées dans de multiples stratégies préventives, notamment auprès des populations dont on sait qu'elles sont particulièrement vulnérables : celles des milieux défavorisés et de l'immigration récente. En groupes de travail, les participants ont travaillé sur des exemples de collaboration et sur des projets d’intervention.

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5.5. Les multiples formes de discrimination

Intervenants : M. Noureini TIDJANI-SERPOS, Sous-Directeur général, Département Afrique, UNESCO et Julian BURGER, Bureau du Haut Commissariat aux droits de l’homme, Genève.

La capacité de penser l’Autre est au cœur du débat sur le dialogue des cultures et des finalités de l’éducation interculturelle. Cette capacité se heurte à son contraire, qui se traduit par l’intention de réduire l’identité de cet Autre à des fins de domination ou d’oblitération de sa mémoire et de son identité. L’histoire nous enseigne que ce comportement a des racines lointaines qui se prolongent encore de nos jours. La situation des Africains et des peuples autochtones en constitue un témoignage exemplaire. L’Afrique renaissante doit d’abord compter sur ses propres forces et l’expérience de son passé. Son identité doit se tourner vers l’avenir et doit miser sur les énergies endogènes positives qui constituent son originalité et son inventivité. Les peuples autochtones ont appris à s’imposer dans l’adversité et à réclamer pour eux les mêmes droits que les autres. Leur opiniâtreté interpelle la communauté internationale dans sa responsabilité de garantir l’égalité en droit pour tous.

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5.6. Atelier pédagogique : des apprentissages pour vivre ensemble

Personne-ressource : Raimundo Dinello

C’est parce que l’individu s’exprime verbalement, par les gestes et le corps qu’il lui est possible de se singulariser dans l’existence. À l’inverse, s’il n’y a pas de place dans l’enseignement pour des activités d’expression, il n’existera pas de reconnaissance du sujet, car celui-ci se trouvera dans l’obligation de se manifester par sa dépendance aux contenus des programmes. Il est ainsi proposé un champ d’expression comprenant les aires suivantes : expression plastique et musicale ; expression scénographique ; expression ludique et mouvements dans l’espace ; initiation culturelle.
Ces activités d’interactions multiples permettent l’articulation de l’expression du sujet et de l’acquisition de l’objet de la connaissance. Pour mettre en pratique ce discours, les participants ont utilisé divers matériaux en vue de réaliser une œuvre et d’en expliquer ensuite le sens lors d’échanges en plénière.

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