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Centre international de formation à l'enseignement des droits de l'homme et de la paix

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Rapport de la 18e session internationale du CIFEDHOP

 

Genève, du 9 au 15 juillet 2000

Thème
Le droit à l'éducation : finalités, enjeux et perspectives

Table des matières | 1 | 2 | 3
I. PRESENTATION

Le Centre international de formation à l'enseignement des droits de l'homme et de la paix (CIFEDHOP) est une fondation créée en 1984 par l'Association mondiale pour l’Ecole instrument de paix (EIP), organisation internationale non gouvernementale dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), de l’UNESCO, de l'Organisation internationale du Travail (OIT), de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et du Conseil de l'Europe. Le Président du CIFEDHOP est M. Guy-Olivier SEGOND, Conseiller d’État, chargé du Département de la santé et des affaires sociales de la République et Canton de Genève.

La 18e session internationale de formation à l’enseignement des droits de l’homme et de la paix s'est tenue à Genève du 9 au 15 juillet 2000, sous les auspices du Département fédéral des affaires étrangères et du Conseil de l'Europe.

Le CIFEDHOP organise, chaque année à Genève, une Session internationale de formation à l'intention des enseignants et des spécialistes de l'éducation aux droits de l'homme. La Session est divisée en deux sections linguistiques (française et en anglaise). La régularité et la qualité des programmes de formation du CIFEDHOP, l’importance de sa contribution au développement de l'éducation aux droits de l'homme et à la paix sont reconnues à l’échelle internationale. La session est un lieu unique au monde où éducateurs, enseignants, pédagogues, responsables d'ONG, experts gouvernementaux et non gouvernementaux ont la possibilité de se rencontrer et d'échanger entre eux en vue de développer des pédagogies visant à la promotion et au respect des droits et des libertés fondamentales.

Le CIFEDHOP tient également des sessions régionales et nationales de formation en Afrique, en Amérique du Nord, en Europe de l'Ouest et de l'Est ainsi que dans le monde arabe. La diffusion des travaux se rapportant respectivement aux Sessions internationales et régionales est assurée par la publication des Collections Thématiques et Perspectives régionales. Le cadre conceptuel du thème annuel de la Session internationale est maintenant proposé sous forme d'analyse dans Les dossiers du CIFEDHOP.Retour

II. STRUCTURE ET OBJECTIFS DE LA SESSION

La structure de la Session internationale de juillet 2000 comportait les deux volets complémentaires suivants :

1. une analyse juridique et socio-éducative de la problématique du droit à l’éducation ;
2. des méthodologies visant à l'intégration des notions de paix et de droits de l’homme dans les activités d'apprentissage que les enseignants proposent aux élèves et à la présentation d’approches et d’outils pédagogiques qui sous-tendent une éducation à la paix et au respect des libertés fondamentales.

Ces travaux visent par ailleurs à faire comprendre l'importance des instruments internationaux dans le processus d’ensemble de réalisation du droit à l’éducation aux droits de l'homme et à la paix dans un contexte de bouleversements à l'échelle planétaire et à rappeler que l'école, en tant qu'institution en pleine mutation, demeure un lieu privilégié de formation à la citoyenneté démocratique et au respect du pluralisme culturel. Retour

 
III. PROGRAMMES

Les deux programmes - francophone et anglophone - ont comporté 38 heures de cours, des présentations audiovisuelles, des évaluations de matériels pédagogiques écrits ou audiovisuels, des jeux, des ateliers, des groupes de travail, et la visite de l’ONU. Tous les participants ont suivi l’activité facultative du jeudi soir qui visait à leur présenter " le réseau du CIFEDHOP et le site WEB de l’EIP-internationale ".

Exception faite des matinées des lundi 10 juillet et mercredi 12 juillet et de l’évaluation du samedi matin 15 juillet, les sections francophone et anglophone ont comporté des programmes distincts, mais inspirés du même thème (voir programmes à l’Annexe I).

La 18e session a été inaugurée au Château de Bossey le lundi matin 10 juillet par :

  • M. Guy-Olivier SEGOND, Président du Conseil d’Etat, chargé du Département de l’action sociale et de la santé, et Président du CIFEDHOP ;
  • Mme Martine BRUNSCHWIG GRAF, Cheffe du Département de l’instruction publique de la République et canton de Genève;
  • M. Manuel TORNARE, Conseiller administratif de la Ville de Genève;
  • Mme Elena IPPOLITI, Responsable de la Décennie de l'éducation aux droits de l'homme, bureau du Haut Commissariat aux droits de l'homme, ONU, Genève;
  • Mme Monique PRINDEZIS, Directrice du CIFEDHOP Retour
IV. ELEMENTS DE CONTENU

4.1 Perspective d’ensemble : l’éducation, bien commun de l’humanité ?

L'accès universel à l'éducation demeure une utopie pour près d'un milliard d'habitants de la planète. Le droit à l'éducation subit les soubresauts de politiques économiques restrictives, des conflits armés et de l'absence notoire de volonté politique que continuent de manifester plusieurs Etats dans le monde.

Porteuse d'espoirs, la Conférence de Jomtien, tenue en 1990, traduisait il y a maintenant plus de dix ans la volonté d'une éducation pour tous en l'an 2000. Cet engagement n'a pas été tenu. Le récent forum de Dakar a reporté l'échéance en 2015. Mais rien ne permet d'affirmer aujourd'hui que cet objectif sera atteint dans les délais fixés.

L'éducation pour tous ne s’apprécie pas uniquement à l’aune d’indicateurs statistiques. Qu'en est-il, par exemple, de la qualité de l'enseignement offert aux enfants comme aux adultes ? L'esprit de compétition et de concurrence qui transforme l'école en antichambre des politiques économiques, une scolarité menée au train d'un travail à la chaîne, des pratiques pédagogiques peu soucieuses des rythmes d'apprentissage sont loin de favoriser l'épanouissement de l'individu et de développer le sens de la participation démocratique à l'école.

Pour peu qu'elle manifeste une réelle volonté de changement, la communauté internationale pourrait se donner les moyens d'inverser la perspective et de garantir la plénitude du droit à l'éducation. Pour cela, il faudra que ce droit soit reconnu comme un bien commun de l'humanité. De nombreux exemples témoignent de cette volonté et laissent penser que les pédagogues progressistes du monde entier devraient être mieux entendus par ceux et celles qui ont le pouvoir de changer les choses et le devoir d'écouter ceux qui parlent de justice et d’égalité en droit. Retour

 

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